Une passion qui ne tourne pas rond (2)
En rencontrant des tourneurs sur bois et producteurs de toupies, on voit des styles, des modèles pas tous différents, et l'envie de voir ce que chaque tourneur sur bois était capable de faire m'a pris.
Premier défi : la toupie qui ne tombe pas.
J'avais en ma possession plusieurs toupies sur socle celles de Raymond Cressend et celle de Jacques Neyret qui avait l'avantage de rester sur son socle. Lors d'une énième fête artisanale de Pralognan, un troisième tourneur entra (sans le savoir) dans mon jeu, Matthieu Thézan. Il proposait une bouteille en bois tournée, contenant une toupie qui se bloquait sur le goulot. Achetée, montrée à Raymond et l'année suivante (je souhaite en être l'origine), la toupie turbo ne tombait plus.
De gauche à droite : Neyret - Thézan - Cressens
Deuxième défi : la toupie de doigt
Vous avez un doigt, vous avez une (bonne) toupie, faites tourner sur l'index de préférence. C'est Jacques Neyret qui me l'a fait découvrir, il les avait réalisé pour s'amuser. A peine plus grosse qu'une pièce de deux euros, elles ont l'avantage de lancer de vrais défis d'équilibre, poussant parfois certains ados à délaisser pendant 20 minutes leur téléphone. L'année suivante de la découverte, Jacques en avait faite une plus grosse mais pas finie. J'ai insisté et je l'ai eu !
La quatrième petite est dans le sac de ma femme. Sur la grosse on distingue les trous pour l'équilibrage.
Lors d'un tournoi d'archerie, le doyen Robin de la Vignouse me dit que lui aussi tourne et fait des toupies de doigts. Ni une ni deux en voilà 4 de commander relativement volumineuses.
Et là commence le défi !! Deux semaines plus tard, je présente la plus petite à Raymond Cressend. Et au bout d'un quart d'heure, bien que considérée comme pas jolie donc immontrable, il m'avait sorti une nouvelle toupie de doigt, sa première.
Plus sphérique que celle de Robin, elle peut également être accélérée par les petits trous des côtés.
Et cet été, direction Montcuq, un jeune menuisier, Clément Peyron, en démonstration. Je lui montre les deux toupies, celle de Robin, celle de Raymond. Il ne connaissait pas et ni une ni deux, il relève le défi avec du buis.
La forme est encore différente, plus comme une cloche à fromage. Cela je ne l'ai pas !! Je l'ai laissé pour que Clément puisse montrer ce qu'il sait faire, et elle a été achetée par la marchande de pralines, fan de toupies !!
Alors Clément en a tourné une deuxième en noyer ! Plus proche de la clochette mais chouette quand même.
Après ces expériences, la quête continue.